samedi 28 avril 2007

De curieux moutons

Ils courent les uns après les autres,

Les moutons volants,

Et doucement, ils se vautrent

Dans le ciel grisonnant.


Ils noircissent les uns après les autres,

Et le vent les y aidant,

Ils se blottissent les uns contre les autres

Et deviennent larmoyants.


Soudain, ils crachent du feu

Et poussent des rugissements

Et moi, en enfant peureux,

Je les admire, frissonnant.


Moi, qui les croyais candides,

Eux, d’habitude si blancs,

Sages comme menés par un guide

Au travers du firmament.


Moi, qui les croyais placides

Quand ils étaient filaments

Rosés et translucides

Pour un soleil évanescent.



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