mardi 24 juillet 2007

Sirènes

Elle n’était pas bien grande

Brune jusqu’au bout des doigts

Et toute en faconde

Elle rayonnait de joie


Jasmin de méditerranée

Epanouie dans son monde

Elle rayonnait de beauté

Bien plus loin qu’à la ronde


Passe passe les heures

Qu’on cueille les fruits de la rosée

La voilà qui chante en chœur

Avec le garçon qui l’a emportée


De cette douce rapine

Est né un beau figuier

Tant de branches et deux ondines

Qui illuminent la jetée


Un camaïeu de bonheur

Ils vécurent pendant des étés

Ils semèrent des fleurs

Par de là leur nichée


Le grand manitou rageur

Est un grand jaloux

Il n’aime pas les fleurs

Il préfère les cailloux


Il lança ses gargouilles

Sur leur conte de fées

Il les transforma en grenouilles

Et leurs jasmins en galets


Poséidon entendant leur peine

En son royaume les abrita

Il les changea en sirènes

Et au milieu des coraux les logea


C’est au bout de la jetée

Que j’entendis par une nuit papier

Cette nostalgique mélopée

Une sirène chantait un figuier


Creative Commons License

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Félicitations
A la petite figue, souhaitons longue vie et bonheur

Anonyme a dit…

Figuier, Jasmin... oui, mais de gros cailloux entourent le foyer qu'un souffle de vent peut anéantir et façonnent le mur où figuier viendrait. Ne jetons pas la pierre aux galets.