dimanche 23 septembre 2007

La boite à musique


Dans mes vides systématiques, il y a ma peine assommante en boite à musique aux douleurs démentes.

Elle a des aires oniriques aux relents andalous et mon cœur fatidique s’y change en fou. Toujours les mêmes accords, toujours la même chanson, une vieille ballerine sur ressort portant sous son bras ma passion.

Avec son tutu délavé, elle ranime mon berceau. Elle me saigne avec ces années qui me font défaut.

C’est toujours ton soleil, ta mer et ton sable brûlant. Les éblouissants réveils et les rires du couchant. Tes interminables veillées et les commissions aux enfants. Les jasmins de l’été et tes hivers inexistants.

Tu étais mon paradis, je n’ai jamais souhaité autre que toi et chaque jour, chaque nuit, je rêve de tes bras.

Dans ma poésie, j’ai mis ton désert et le silence de sa voix. Comme tout est folie, tout est chimère quand s’éveille mon émoi.

Je veux revoir ton eau brillante sous mes yeux émerveillés, après que les hirondelles bruyantes m’aient éveillée. Je veux admirer leur ballet dans le matin rosé et regretter encore une fois de ne pouvoir les accompagner.

Mais ainsi donc en a été jeté le sort. Toute ma vie je regretterai tes joies. Toute ma vie ton absence sera mon décor et se remontra à l’infini cette mécanique qui me broie, cette boite à musique qui chante mon Algérie d’autrefois.



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lundi 10 septembre 2007

Un très vieux poème, plein de souvenirs!!!



Douce pluie qui glisse,

De quel nuage viens-tu ?


Mon front d’enfant tu plisses,

Pourquoi te dévides-tu ?


Mes paupières glissent

Sur mes yeux éperdus.


Des larmes tapissent

Mes joues d’enfant perdu.


Pourquoi tant de supplices?

Pourquoi me tourmentes-tu ?


Toi tristesse qui s’immisce

En mon cœur mis à nu.


07/11/99.


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mercredi 5 septembre 2007




Les hirondelles sont parties aujourd’hui.

Elles s’étaient rassemblées sur les fils à midi ;

Puis,

Là bas au loin, ce n’était plus qu’un arc que je voyais.

L’horizon alors, jamais, ne m’avait paru aussi éloigné.


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lundi 3 septembre 2007

Ma ville



Sur cette terre retournée,

Gravissant les collines

Et s’arrachant du plancher ;

Ma ville opaline

Domine la mer médusée

Qui cherche, câline,

A caresser la belle cité.


Voici mon Alger,

Mon roman noir

A la blancheur immaculée.

Ma joie et mon désespoir

Ma tristesse et ma fierté.


Telle une reine décharnée

Dont le sourire édenté,

Reflète la gloire passée,

Alger vous accueille

En son sein, de tendresse, assoiffé.

Que tant d’écueils

Lui ont refusé.

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